2024 aura été marquée par une pluviométrie record ayant fortement impacté les cultures.
2024 aura été marquée par une pluviométrie record ayant fortement impacté les cultures céréalières. Les plantes ont également pâti d’un manque d’ensoleillement et subi au printemps des épisodes de froid, voire de grêle sur des secteurs très localisés.
La météo comme variable déterminante
Un bon automne 2023 et printemps 2024 étaient attendus pour rattraper une année culturale précédente contrastée. Malheureusement, des obstacles ont été rencontrés dès les semis d’automne, avec des pluies incessantes, rendant tout travail dans les champs compliqué. Les semis ont souvent dû être décalés, en attendant une fenêtre climatique propice. Le printemps s’est montré tout aussi humide avec un manque d’ensoleillement criant.
Moissons : le point culture par culture au 20 août 2024
- Orge d’hiver : première céréale récoltée, les rendements varient considérablement selon les secteurs et les exploitations. Le sud-Loire (en moyenne 45 quintaux/ha) a été plus fortement impacté par les variations climatiques que le nord-Loire (en moyenne 55 quintaux/ha).
- Orge de printemps semé d’automne : les résultats sont meilleurs que ceux de l’orge d’hiver, entre 60 et 80 quintaux, avec une qualité correcte.
- Colza : Les rendements sont en baisse en comparaison aux dernières années culturales, la météo ayant fortement impacté le développement de la plante en asphyxiant ses racines par excès d’eau. Comme pour de nombreuses cultures, on note des disparités de rendement selon le secteur géographique (de 5 à 35 quintaux).
- Blé tendre : les rendements sont hétérogènes selon les territoires. En nord-Loire on note un bilan entre 45 et 75 quintaux tandis qu’au sud-Loire les rendements sont compris entre 30 et 65 quintaux.
- Blé dur : les sols ont peu résisté à l’hydrométrie et ont grandement manqué de soleil. Cela entraine un rendement très décevant, compris entre 20 et 50 quintaux.
- Pois d’hiver : une année très décevante également, certaines parcelles n’ont donné aucune récolte.
- Pois de printemps : cette culture se porte mieux que celle d’hiver avec une moyenne de 30 quintaux.
- Cultures Bio : de grosses difficultés de désherbage ont été rencontrées, les sols étant trop humides. Cette situation a entrainé des rendements faibles et hétérogènes selon les types de sols et les territoires.
- Fourrages : une récolte compliquée avec une diminution de la qualité au fur et à mesure des retards de récolte. La moisson de maïs ensilage s’annonce également difficile. En sud-Loire, les élevages caprins rencontrent de grandes difficultés du fait de sols plus fragiles n’ayant pas permis de réaliser des fourrages en temps et en heure.
Apiculture, viticulture, production de fruits et légumes… tous touchés par cette année noire
Les conditions climatiques ont été tout aussi défavorables aux autres productions :
- Les apiculteurs sont durement touchés et la production de miel sera en baisse en 2024, uniquement 10% du volume moyen est attendu.
- Les producteurs de fruits et légumes font face à une baisse de la production d’environ 30% pour les oignons, les fruits rouges comme les myrtilles, le cassis et les framboises. Seul fruit à tirer son épingle du jeu, les récoltes de fraises sont correctes.
- Enfin, les viticulteurs rencontrent de grandes difficultés à la suite d’une mauvaise floraison mais également des maladies ayant touchées les vignes.