L'agriculture occupe une place toute particulière par rapport au climat. Son activité est directement impactée par le climat.
En région Centre Val-de-Loire, l'agriculture devra s'adapter à la baisse du nombre de jours de gel et à un déficit hydrique annuel. On peut attendre une hausse de la productivité hivernale et de début de printemps. Par contre l'été, la variabilité des rendements augmentera. Une adaptation des variétés ou espèces cultivées et des pratiques culturales devra s'opérer.
Ralentir l'évolution du changement climatique est un enjeu majeur pour l'agriculture de demain. En effet, devant des changements trop rapide du climat l'activité agricole pourrait subir des impacts de plus en plus préjudiciable. Quelles possibilités d'actions s'offrent donc à l'agriculture pour tenter d'atténuer ces changements et pour construire des exploitations plus résilientes ?
En région Centre Val-de-Loire, l’agriculture représente 23 % des émissions de gaz à effet de serre, avec 4,5 Mt CO2e (OREGES 2016). Les émissions de GES en agriculture se font principalement sous forme de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O), gaz à fort pouvoir de réchauffement climatique, respectivement 25 fois et 298 fois supérieur à celui du CO2. Ces gaz sont naturellement liés aux cycles biologiques du carbone et de l’azote. Cette spécificité conduit à envisager des actions de réduction prioritaires en lien avec la conduite des troupeaux de ruminants (CH4) et la fertilisation des cultures (N2O). Concernant, les émissions de CO2, les économies d’énergie fossile et d’intrants sont aussi envisageables.
Principales actions :
A travers les déjections animales, les résidus de cultures et le bois issu de la forêt, l’agriculture en région Centre Val-de-Loire dispose d’un important gisement de biomasse pouvant servir à la production d’énergie renouvelable. La méthanisation et le bois énergie constituent ainsi deux atouts pour renforcer l’autonomie énergétique de la région. La production d’énergie verte à partir de panneaux photovoltaïques ou de panneau solaire thermique est aussi une possibilité. Dans un contexte d’augmentation continue des tarifs électriques, la part d’autoconsommation de ces énergies est appelée à fortement progresser.
Principales actions :
Le sol est essentiel car il est le support de l’activité agricole. Le carbone est stocké dans le sol sous forme de matière organique. Les évolutions du taux de matières organiques sont liées aux changements d’affectation des sols et aux pratiques agricoles qui peuvent maintenir, augmenter ou réduire ce taux. A long terme, l’objectif est d’augmenter le taux de carbone dans les sols agricoles afin de limiter les concentrations de GES dans l’atmosphère. Cette stratégie de stockage carbone est complémentaire à l’atténuation des émissions de GES et permettra d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Principales actions :
La valorisation de la biomasse végétale en dehors de l’alimentation n’est pas nouvelle, via notamment le textile ou encore les agrocarburants. Dans une perspective de raréfaction des énergies fossiles et de développement d’une économie circulaire relocalisée, elle présente de nouveaux atouts notamment à travers la chimie verte et le bâtiment. De nombreuses cultures ou co-produits peuvent ainsi être valorisés et jouer un rôle dans le stockage du carbone. En région Centre Val-de-Loire, les matériaux biosourcés sont multiples : bois, chanvre, lin, paille de blé, cannes de tournesol et de colza...
Principales actions :
En région Centre Val-de-Loire, L’agriculture consomme 4% de l’énergie finale (OREGES 2016). Cette consommation est répartie entre les engins agricoles, les bâtiments d’élevage et les serres maraichères chauffées. A cette énergie « directe » consommée, s’ajoute les énergies dites «indirectes» liées à la fabrication et au transport des intrants. Consommer moins d'énergie permet de faire des économies mais répond aussi à l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre agricole.
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