Le Datura est une plante herbacée toxique pour l’homme et l’animal, même en faible ingestion. Ses graines se disséminant facilement, leur nombre ne cesse d’augmenter sur le département depuis l’arrêt de l’atrazine. On les retrouve à la fois dans les zones cultivées mais aussi sur les bords de routes, les ronds-points, les terrains vagues mais aussi dans les jardins des particuliers.
Le Datura se reconnait principalement à son odeur désagréable au froissement. Il peut atteindre deux mètres de haut et se développe dans tous types de sol. Les fleurs blanches en forme d’entonnoirs mesurent jusqu’à 10 centimètres de long. Les fruits sont couverts d’épines et contiennent des graines mesurant environ 3mm.
La plante n’épargne aucune culture estivale : maïs, millet, sarrasin, soja, tournesol, sorgho mais aussi carottes, lin, couverts d’interculture, pommes de terre et colza. Il existe également un risque de contamination des farines de sarrasin, sorgho, millet, le broyage des graines multiplie par trois sa toxicité. La présence de datura peut être un motif de refus de récolte pour un grand nombre de cultures.
En pâture, les animaux peuvent s’intoxiquer en consommant l’herbe autour.
La lutte contre le datura est difficile. Cependant, quelques actions peuvent permettre de limiter le risque.
La première est l’introduction de céréales d’hiver ou de prairies. L’adventice ne supportant pas la concurrence, les levées seront limitées voire étouffées. De plus, la plupart des désherbants utilisés en grandes cultures sont très efficaces contre le datura.
Comme pour l’ambroisie, il faut veiller à bien nettoyer la machine avant la moisson avec les grilles spécifiques pour éviter une dissémination. Enfin, il est possible d’appliquer des traitements chimiques ou mécaniques mais ces derniers seront plus aléatoires en termes de résultats du fait des levées successives des plantes et de la couverture plus faible des rangs vis-à-vis de la lumière avec des plantes sarclées (tournesol, mais…).
Selon le stade de développement de la plante, vos actions seront différentes.
Si c’est encore possible, il est primordial de ne pas laisser monter à graine les plantes. Pour cela, vous devez les arracher manuellement. Les plantes sont capables de repartir du pied si juste coupées et formeront des bogs (capsules de graines) au ras du sol.
Ensuite, nous vous recommandons de sortir les résidus de la parcelle car les graines non matures vont quand même finir leur cycle et être capables de germer. Pour réaliser ces actions, il est nécessaire de porter des gants, une combinaison et une visière afin d'éviter les risques de brûlures.
Pour les plantes déjà à graine, dans la mesure du possible, les sortir de la parcelle et les composer à 70°C minimum sur une plateforme étanche afin de s'assurer de la non-viabilité des graines. Il est totalement déconseillé de brûler les plantes car les fumées dégagées sont extrêmement toxiques.
Considérant la toxicité du Datura, son potentiel de dissémination rapide et important par les graines, la Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher informe sur cette plante dangereuse pour la santé humaine et animale. Sa présence et son développement sur le département s’est accéléré ces dernières années et le Datura est maintenant présent, aussi bien dans les cultures des agriculteurs, que sur les espaces publics, jardins personnels ou encore bords de route.
Le Datura contient des alcalaïdes tropaniques qui, même en faible ingestion, provoquent une intoxication pouvant être mortelle. La plante se reconnait à ses grandes fleurs blanches en forme d’entonnoir et à ses fruits couverts d’épines contenant les graines. Le calendrier de pousse du Datura est connu. D’avril à juillet se tient la germination, et de juillet à septembre a lieu la floraison.
La Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher souligne la nécessité d’informer largement le grand public et les professionnels sur les précautions à prendre, la protection des personnes et les modalités de destruction. Il est aujourd’hui nécessaire de s’associer pour faire face à cette menace et mettre en place un plan d’actions de prévention et de lutte adapté.
Pour cela, nous avons créé un ensemble de supports, que vous pouvez utiliser dans vos différentes communications. Retrouvez ici vos supports de communication pour lutter contre le DATURA :